AlphaRéussite 1
La littératie comme source de croissance économique : relevons les défis de l’employabilité
Dans le cadre du premier événement Alpha-Réussite, qui s’est déroulé en février 2018, le Fonds de solidarité FTQ et la Fondation pour l’alphabétisation ont dévoilé les résultats de l’étude « La littératie comme source de croissance économique », réalisée par l’économiste Pierre Langlois. Plus d’une centaine de personnes des secteurs gouvernementaux, économique, manufacturier et de l’éducation étaient présentes pour recevoir les réactions des panélistes invités.
De gauche à droite :
- M. André Huberdeau, président de la Fondation pour l’alphabétisation
- Marie Grégoire, animatrice de l’événement
- Pierre Langlois, économiste et auteur de l’étude
- M. Gaétan Morin, président et chef de la direction du Fonds de solidarité FTQ
- M. Gabriel Bran Lopez, président-fondateur de Fusion Jeunesse
- M. Brian Myles, directeur du journal Le Devoir
- Mme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec
(Absents sur la photo : ) Mme Isabelle Coulombe, conseillère au service de l’éducation au Fonds de solidarité FTQ – M. Pierre Fortin, économiste et professeur émérite, département des sciences économiques de l’UQAM
En bref
L’amélioration des compétences en matière de littératie augmenterait le PIB du Québec de 4,9 milliards de dollars
L’étude démontre que pour rattraper l’Ontario en matière de littératie, 352 350 Québécois doivent atteindre minimalement le niveau 3 du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA).
Ce faisant, 306 367 travailleurs amélioreraient leurs revenus en lien avec une hausse de leurs compétences en littératie et 45 983 prestataires de programme sociaux se retrouveraient en situation d’emploi.
L’effet direct sur le PIB québécois serait de 4,9 milliards de dollars, une augmentation de 1,4 %. Les deux paliers gouvernementaux feraient quant à eux des économies annuelles de 328 millions de dollars.
L’amélioration des compétences en matière de littératie représenterait des revenus supplémentaires de 202 142 $ au cours de la carrière d’un jeune travailleur
Ainsi, en améliorant ses compétences en matière de littératie pour assurer la compréhension des textes plus complexes et longs avec plusieurs informations, un jeune travailleur québécois peut espérer un gain de revenus totaux de 202 142 $ au cours de sa carrière.
Citations
Le Québec est la 10e province au Canada en matière d’alphabétisation. C’est un problème de société connu, qui dépasse largement le milieu de l’éducation. À l’ère de de la quatrième révolution industrielle, il est grand temps que l’ensemble des acteurs qui contribuent à la création d’un Québec plus riche s’engage à outiller les travailleurs et les futurs travailleurs à l’acquisition et à l’amélioration des compétences de base.
André Huberdeau, président de la Fondation pour l’alphabétisation
Comme président d’un fonds d’investissement dont la mission est d’investir dans les entreprises pour stimuler le développement économique, j’estime que le Québec n’a pas les moyens de se priver du potentiel d’une partie de sa population active. L’étude de Pierre Langlois démontre que l’amélioration des compétences en littératie peut engendrer des gains importants non seulement pour les travailleurs eux-mêmes, mais également pour les entreprises et le Québec tout entier.
Gaétan Morin, président et chef de la direction du Fonds de solidarité FTQ
La faiblesse québécoise en littératie prend notamment racine dans le décrochage scolaire et l’érosion des compétences chez les adultes. Les travailleurs du secteur manufacturier sont particulièrement à risque. Si le Québec rattrapait l’Ontario en matière de littératie, près de 50 000 emplois pourraient être créés.
Pierre Langlois, M.Sc Sciences économiques et auteur de « La littératie comme source de croissance économique
Faire reculer l’analphabétisme, c’est faire progresser l’inclusion sociale et l’emploi. Les compétences en littératie constituent un gage d’autonomie dans la vie de tous les jours, à l’école et au travail. Elles sont un préalable à la participation citoyenne.
Brian Myles, directeur, Le Devoir
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Slimane Saidj
Chef des services