Mise à jour de l’indice de littératie au Québec en fonction des territoires et de l’indice de grande vulnérabilité

Le financement de ce projet a été permis grâce à un partenariat entre la Commission des partenaires du marché du travail et le Centre des Compétences futures pour soutenir le développement de la main-d’œuvre au Québec.

Le niveau de littératie des Québécois s’est amélioré partout au Québec entre 2016 et 2021, révèle la mise à jour d’une étude de la Fondation pour l’alphabétisation conduite par l’économiste Pierre Langlois. Toutefois, la cadence de rattrapage de plusieurs régions est moins rapide que prévu et est nettement insuffisante pour suivre le rythme de la progression montréalaise et de ses périphéries.

AlphaRéussite – 6e édition

Citation

Il est primordial de passer en mode solution. Notre principal objectif en mesurant ces divers indices liés au niveau de littératie des Québécois demeure toujours celui de mieux comprendre l’enjeu afin que la société soit en meilleure posture pour y réagir, permettant ainsi de faire du Québec une société hautement alphabétisée.

André Huberdeau, président de la Fondation pour l’alphabétisation

 

Faits saillants

Les plus récents résultats du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA, 2016) démontraient que 53 % de la population québécoise âgée entre 16 et 65 ans n’atteignait pas le niveau 3 en littératie, soit le seuil jugé nécessaire pour comprendre des textes plus longs et plus complexes.

En jumelant ces résultats aux données du dernier recensement canadien (2021) – notamment le profil scolaire des répondants – la Fondation pour l’alphabétisation avec l’économiste Pierre Langlois ont été en mesure de mettre à jour le portrait régional des enjeux de littératie, de même qu’une estimation locale du taux de littératie pour les régions administratives, municipalités régionales de comté (MRC) ou agglomérations du Québec.

Principaux constats

  • Le niveau de littératie des Québécois s’est amélioré partout au Québec entre 2016 et 2021. Toutefois, la cadence de rattrapage de plusieurs régions est moins rapide que prévu et est nettement insuffisante pour suivre le rythme de la progression montréalaise et de ses périphéries.
  • La différence entre l’agglomération de Montréal et le Québec était de 4,8 % en 2016 et s’est accentuée à 5,3 % en 2021.
  • Les neuf régions suivantes améliorent leurs résultats en littératie, mais pas de façon assez soutenue afin de suivre la cadence montréalaise et de ses périphéries : le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Mauricie, Lanaudière, le Bas-Saint-Laurent, Chaudière-Appalaches, l’Abitibi-Témiscamingue, la Gaspésie, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec
  • Même des agglomérations avec des pôles universitaires telles Québec (47,7 %), Gatineau (49,8 %), Sherbrooke (50,5 %), Rimouski (50,8 %) et Trois-Rivières (52,1 %) font bonne figure mais ne parviennent pas à suivre la courbe de croissance du profil scolaire de l’Agglomération de Montréal et implicitement des résultats en littératie.
  • La proportion de personnes sans diplôme atteint un creux de 15 % à Montréal, alors qu’elle est souvent du double dans certaines MRC.

Causes potentielles

  • L’actuelle pénurie de main-d’œuvre qui entraîne une entrée précoce sur le marché du travail et le vieillissement de la population qui limitent la croissance du profil scolaire de plusieurs MRC.
  • La présence de pôles universitaires et de la participation d’une immigration spécialisée dans la région métropolitaine.

 

Pistes de solution

  • Encourager la fréquentation collégiale en région.
  • Améliorer le profil de littératie des élèves des écoles de métiers et des centres professionnels.
  • Mettre en place d’une stratégie nationale de la formation continue en milieu de travail.

Pour plus d’information, veuillez contacter :

Marie-Hélène La Mothe

Chargée des communications et mobilisation